mardi 29 janvier 2013

Malaise soci-uel


Avez-vous déjà entendu ou employé l'expression «mal baisé»? Eh bien des fois, par réflexe intellectuel, je traite mentalement certaines personnes de… ça. Mais tsé, des fois, on dirait qu'ils font exprès de provoquer cette pensée chez moi! Exemple? Exemple: tantôt, j'arrive pour traverser le tourniquet au métro, mais j'fonce dedans. Perplexe, je repasse ma carte Opus sur la machine; une lumière rouge s'allume, et le tourniquet reste bloqué. Je mets alors mon iPod sur pause et je me retourne dans le but d'aller m'étonner à la madame dans la cabine. Ah ben maudit, l'air qu'elle m'a faite! «Si vous aviez pas vos écouteurs su'a tête, j'aurais pu vous aider, mais là j'peux pu vous aider. J'ai vu c'qui s'est passé, j'allais vous aider. Mais vous aviez vos écouteurs su'a tête», me déclare-t-elle avec la courtoisie la plus absente de l'univers. Je la regarde, entre deux émotions, et je lui réponds que j'aimerais bien passer pareil. Elle me répond sèchement que je ne suis pas obligée d'avoir tout le temps ma musique. Et moi je lui réponds que NORMALEMENT les tourniquets sont pas supposés bloquer out of nowhere.  Elle me regarde d'un air, ma foi, dédaigneux, et exécute sa petite manoeuvre pour me laisser passer. Maudite…. ça! 

Assise dans le wagon, je remarque que la dame assise à côté de moi, se délecte bien calmement de la lecture du fameux Fifty Shades of Grey. Un roman érotique paisiblement lu en pleine heure de pointe au beau milieu d'une mini foule de gens. Non mais… suis-je la seule à penser qu'en plus d'être cocasse, que c'est quasi malaisant?? Je comprends que l'ouverture d'esprit et la libération des moeurs encourage les gens à assumer et accepter ce genre d'oeuvres, mais reste que certains de mes compagnons de wagon semblaient gênés. C'est de la porno douce. Lue en public.

Je ne sais pas, dans l'fond. Qu'en pensez-vous?

dimanche 27 janvier 2013

Man, I Feel Like a Woman!




Alors voilà. Je suis dans le bus pour revenir chez moi après une longue journée à l’université, et puis en face de moi sont assises deux femmes dans la cinquantaine. L’une arbore une parure «bling-bling» de madame, et l’autre est proprement habillée mais parait très naturelle. Ce qui m’a particulièrement marquée est la courbe épilatoire haute et arquée du sourcil de madame Bling. Pourquoi si haut d’après vous? Eh bien pour paraître plus jeune voyons! Dans le monde de l’esthétique, on s’entend pour dire qu’un sourcil défini et arqué va mettre en valeur le regard, et accentuer beauté et jeunesse. M’ouais... Sur une femme de vingt ans, j’dis pas, mais rendu à cet âge-là c’est moyen; ça me fait penser à Cruella D’enfer avec ses sourcils hautains...

Ce qui me dérange chez certaines femmes de quarante et cinquante ans, c’est le manque de naturel, le «repimpage» exacerbé de leurs atouts de séduction dans un effort ultime de se faire reluquer ou cruiser par des jeunes hommes. Célibataire ou non, la femme style «wannabe cougar» est avide des regards de la gente masculine, avide de se faire confirmer dans sa féminité, se rassurer qu’elle «l’a encore». Pour regonfler son estime de soi (surtout sexuel), elle se conforme à un standard de look qu’on reconnaît de plus en plus, et elle ne m’en rend que plus désolée. Désolée, parce que surtout nous les femmes, on se bat toute notre jeune vie pour réussir à s’aimer et s’accepter, à se faire respecter, et à s’épanouir. À quoi cela sert-il de se battre être bien dans sa peau et indépendante sexuellement si c’est pour en revenir à cela lorsqu’on se retrouve entre deux âges? À l’âge où nos hormones nous font des misères, il est normal de douter un peu, mais je vous en prie, restons naturelles, confiantes, et souriantes; c’est bien plus attirant. Enfin, il me semble... Non?

D’ailleurs, toujours dans l’autobus, madame Bling gigote sur son banc et essaie de se soustraire à mon regard, très mal à l’aise du regard d’une jeune femme sur elle. Je la laisse tranquille et je scrute madame Nature pour faire changement. Au bout de quelques instants, elle sent qu’on la regarde et lève les yeux sur moi. Elle soutient mon regard deux ou trois secondes, puis m’esquisse un petit sourire poli et reprend sa lecture sans malaise. Drôle la vie de femme.

Hop!

Création de mon blog.
Bon.
Écrivons.
Sur tout. Sur rien. Sur ça.
Merci de me lire! :)